Manon Barbeau, une vie d’images et de mots
Toute jeune, Manon Barbeau se réfugie dans les mots et les images. Avec un père peintre, signataire du manifeste du Refus global, une tante chez qui elle a vécu qui tâtait de la peinture du dimanche, elle grandit avec l’odeur d’huile particulière, celle de lin, utilisée par Marcel Barbeau. Très tôt, Manon Barbeau se retrouve en pensionnat et découvre sa plus grande vulnérabilité : la peur d’être invisible. L’enfant se met à écrire des poèmes et se fait vite remarquer par les religieuses, qui l’appelaient la « nouvelle Minou Drouet », en référence à une enfant poétesse française. L’univers des mots et des images ne quitteront jamais Manon Barbeau. La jeune fille remporte, la même année, deux prix d’un concours de poésie organisé par Radio-Canada, ce qui confirme son besoin de visibilité, nous confie-t-elle en entrevue.