Entre confessions crues et divagations confuses, Gazoline propose « Yūgen », une oeuvre pop éparpillée à l’optimisme sombre, tantôt funk, tantôt new wave. La formation qui s’est distinguée par unesignature garage rock et des collaborations de haute volée signe ici un changement de cap avec cette production assumée, résolument plus pop et porteuse de tonalités actuelles.
Gazoline brouille les pistes sans oublier ses premiers amours ; expérimentant vocodeur, synthétiseurs et drum machinestout en gardant en main ses cordes de guitares brisées.
Si ce nouvel EP porte une esthétique japonisante, n’en cherchez pas les sonorités mais plutôt une inspiration générale d’un concept esthétique, le yūgen, plaçant au coeur de son propos le mystère, l’élégance et le charme nostalgique d’un monde intangible. Autrefois dramatiquement égocentrique, Gazoline chante maintenant la vie des autres dans cette relique irrévérencieuse de la mort du rock à paraître le 20 octobre prochain chez Duprince, introduit aujourd’hui par le titre « Yūgen ».
Gazoline exorcise sa noirceur à travers trois albums exaltés à saveur garage rock, se plaçant comme des porte-étendards du genre. Avec « Yūgen », l’incandescente formation saguenéenne s’attend à surprendre son public.
Gazoline est en lice à l’ADISQ dans la catégorie « Album rock de l’année » pour « Brûlensemble », et au GAMIQ dans la catégorie vidéoclip pour « L’amour véritable est aux rebelles ».