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    « Les Bâtisseurs d’empire ou le Schmürz », lever de rideau au Théâtre Denise-Pelletier Sasha Samar (par terre); Josée Deschênes, Gabriel Sabourin. Photo: Gunther Gamper

    « Les Bâtisseurs d’empire ou le Schmürz », lever de rideau au Théâtre Denise-Pelletier

    4 octobre 2017, 07h28
         |      Article rédigé par Oriane Morriet     

    Dans une mise en scène de Michel-Maxime Legault, « Les Bâtisseurs d’empire ou le Schmürz » de Boris Vian se jouera jusqu’au 21 octobre, en journée et en soirée, au Théâtre Denise-Pelletier. Suivant la première de la pièce, également coup d’envoi de la saison théâtrale de l’institution, nous avons discuté avec le metteur en scène pour qu’il nous parle de sa création.

    Entre humour et anxiété, « Les Bâtisseurs d’empire ou le Schmürz » fait rire et frémir jeunes et moins jeunes au théâtre montréalais du quartier d’Hochelaga. Interviewé le lendemain de la première, le metteur en scène Michel-Maxime Legault s’est dit très satisfait de la réception du public. « La ligne fine entre humour et tragédie que nous avons tracée avec l’équipe respecte bien, à mon avis, l’esprit de Boris Vian », nous a-t-il confié.

    « Une dream team »

    C’est Claude Poissant, directeur artistique du Théâtre Denise-Pelletier, qui a sollicité Michel-Maxime Legault en octobre 2016 pour lui proposer de mettre en scène « Les Bâtisseurs d’empire » de Boris Vian. « Lorsque j’ai lu la pièce pour la première fois, j’ai eu un vertige total. Je ne savais pas quoi faire avec ça », avoue Michel-Maxime Legault. Mais lors de la seconde lecture, tout s’est éclairé et une idée de mise en scène lui est venue.

    Michel-Maxime Legault. Photo : Hugo B. Lefort

    Fort de cette idée, l’homme de théâtre a réuni autour de lui une équipe de comédiens et de techniciens faite sur mesure. « Mais je ne suis pas un metteur en scène roi. Je veux rassembler des créateurs autour d’un texte afin de réaliser une oeuvre collective », précise-t-il. Se tournant vers quelques complices, comme le scénographe Jean Bard et l’actrice Marie-Ève Trudel, il a aussi sollicité des comédiens avec qui il n’avait encore jamais travaillé, tel Sasha Samar. « Une dream team » résume le metteur en scène.

    Boris Vian aujourd’hui

    « La pièce de Boris Vian parle au monde d’aujourd’hui », déclare Michel-Maxime Legault. Invité à développer sa pensée, l’homme de théâtre explique que le Schmürz est résolument moderne. Tour à tour indigent, vieillard ou émigrant, sa nature protéiforme offre au spectateur un large panel d’interprétations. « Nous n’avons volontairement pas voulu le définir. Il peut tout être ! La compréhension du Schmürz doit rester large pour ne pas limiter », précise-t-il.

    De gauche à droite : Marie-Ève Trudel, Gabriel Sabourin, Marie-Pier Labrecque, Josée Deschênes, Sasha Samar (par terre). Photo : Gunther Gamper

    Pour donner au texte de Boris Vian des accents contemporains, l’homme de théâtre a pris la liberté de le retravailler un peu. « Nous avons élagué les références à la guerre d’Algérie pour ancrer la pièce en 2017 », révèle-t-il. Autre modification, l’équipe a inséré dans les répliques les paroles de quelques-unes des chansons écrites par Boris Vian : « La java des bombes atomiques » et « La complainte du progrès », entre autres. Un clin d’oeil complice à la production musicale de cet auteur prolifique.

    L’esprit de Boris Vian

    Michel-Maxime Legault a mis un point d’honneur à respecter l’esprit de Boris Vian. Dans cette perspective, il s’est appliqué à faire la part belle au Schmürz, personnage que tout le monde frappe sans que l’on sache bien pourquoi. « Avec la présence muette du Schmürz sur le plateau, toutes les répliques qu’on questionnait à la table prenaient sens », se rappelle-t-il. La mise en scène chorégraphique de ce personnage muet était pour l’homme de théâtre la bonne manière de lui redonner toute sa place.

    Autre aspect clé du texte de Boris Vian : son caractère tragique. Pour souligner cela, Michel-Maxime Legault a imaginé, conjointement avec Jean Bard et Laurier Rajotte, une scénographie et une bande son apocalyptiques. « J’avais envie que la scénographie soit plus haute, comme un décor tragique qui flotte dans l’espace, pour procurer un sentiment de vertige », explique-t-il. « Quant au son, il est tout simplement nécessaire pour faire sentir la tension », ajoute-t-il.

    Interrogé sur l’usage dans la pièce du français normatif, le metteur en scène explique : « La langue de Boris Vian est très française. Elle a des rythmiques dont on ne peut pas rendre compte en québécois. Je voulais respecter le système utilisé plutôt que de me battre avec lui ». Toujours dans le respect de l’esprit de Boris Vian, cette dimension sonore de la langue est donc ce qui a motivé le choix du français normatif pour la mise en scène des « Bâtisseurs d’empire ».

    Une mise en scène engagée

    En accord avec le mandat du Théâtre Denise-Pelletier, Michel-Maxime Legault a dédié sa création à la jeunesse. Faisant graviter sa mise en scène autour du personnage de Zénobie, adolescente qui tient tête à ses parents qualifiés de poussiéreux, il rend hommage aux nouvelles générations. « Le théâtre n’est pas un objet toujours évident pour les jeunes, mais il leur permet d’ouvrir leur imaginaire et de lâcher leurs écrans. Avec cette pièce, j’espère susciter leur curiosité pour leur donner envie de retourner au théâtre, et même d’en faire », ajoute-t-il.

    Faire réfléchir les jeunes, leur communiquer le goût de l’art, leur donner envie de s’ouvrir à l’autre : ainsi pourraient se résumer les missions que Michel-Maxime Legault s’est donné. « Je voulais faire exister au théâtre le débat actuel sur la diversité. Pour moi, s’ouvrir à l’autre n’est pas seulement une affaire de couleur de peau, c’est accepter ceux qu’on ne connaît pas et s’engager avec eux dans le dialogue », déclare-t-il.

    De gauche à droite : Gabriel Sabourin, Sasha Samar. Photo : Gunther Gamper

    Et la suite ?

    La pièce sera au programme du Théâtre Denise-Pelletier jusqu’au 21 octobre mais ne tournera vraisemblablement pas, notamment en raison des contraintes liées à sa scénographie qui demande 3 jours de montage. Mais on pourra retrouver Michel-Maxime Legault dès le 7 novembre au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, dans « Savoir Compter » de Marianne Dansereau dont il fait aussi la mise en scène.

    Acteur, metteur en scène, professeur, le touche à tout Michel-Maxime Legault collectionne les casquettes comme un athlète ses médailles. « J’organise mon année selon une certaine balance pour que les différents départements se nourrissent les uns les autres. Enseigner me permet de prendre du recul ; quand je joue, j’oriente mieux mes notes pour la direction. Chaque tâche aiguise ma réflexion », conclut-il.

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