Après un silence studio long de presque cinq ans, l’impétieux collectif Papagroove dévoile « All of us », un énergique extrait mettant la table pour « The Hunt », un troisième gravé en carrière sous l’étiquette Les Faux-Monnayeurs à paraître dans les bacs le 6 octobre.
Proposant une fusion afro-funk entraînante et robuste puisant ses racines dans l’afrobeat politisé de Fela Kuti, la conscience groove du funk de Parliament, la soul passionnée de James Brown, la pop vitaminée de Bruno Mars et l’intensité rock de Jimi Hendrix, Papagroove - reconnaissable sur scène par sa fougue, sa grande maîtrise de l’improvisation et sa présence explosive - aura, depuis ses débuts en 2006, notamment foulé les planches du Festival international de jazz de Montréal, du Calgary Folk Music Festival, du Calgary International Blues Festival, du Hornby Festival, du SunFest, du Festival international des rythmes du monde, du Festival d’été de Québec, du Festival de Jazz de Rimouski, de Woodstock en Beauce, du Ottawa Jazz Fest (en première partie de Medeski, Martin & Wood) du Maximum Blues, du Festif (en première partie de Cat Empire) et du Global Groove. Mais cet automne, la bête indomptable embrasse l’élan du chasseur.
« Le travail, la compétition, la convoitise, la religion, l’amour et la soumission aveugle au pouvoir peuvent mener à des excès et à la destruction de notre tissu social, environnemental et relationnel, indique Sébastien Francisque, parolier principal du groupe. L’album cherche à mettre en lumière le fait que nos activités modernes ne sont qu’une adaptation de cet instinct dans un concept contemporain et que notre cupidité découle de cet héritage de chasseur-cueilleur. Cet instinct reste bien ancré en nous ».
Marquant le début d’une nouvelle ère pour l’imposante formation montréalaise, « The Hunt » conserve ainsi indéniablement cette dimension sociale, omniprésente et indissociable de leurs précédents efforts (« We’re Not Bling » et « Civilized Ghetto » respectivement paru en 2008 et 2012). Réalisé par Guy Kaye (gagnant du Juno du meilleur album de musique world en 2011 pour AXIL d’Élage Diouf), le long jeu porte, de plus, la griffe - les cuivres, la plume ou les voix - d’artistes tels que Kim Richardson, Ilam, Marie-Christine Depestre, Carine Agboton, Laetitia Zonzambé, Anastasia Friedman, Philippe Dalpé, David Robitaille et Ariel Harrod (Cheshire Carr).
Composé de Sylvain Plante à la batterie, de Gabriel Lajoie à la basse, de Guy Kaye à la guitare, de Jacques Kuba Séguin à la trompette, de Matthieu Van-Vliet au trombone, de Mario Allard au saxophone alto, de Jean-François Ouellet au saxophone baryton, de Sébastien Francisque à la voix, de Mélissa Lavergne aux percussions ainsi que de François Therrien et Martin Lizotte tous deux derrière les claviers, Papagroove brandit, encore une fois, la musique comme une arme. Arme secrète, parfois, mais surtout arme de front et de choix. Source : Coop Les Faux-Monnayeurs.