L’album « Loveshit II », sorti en 2009, s’est transformé en épique album double laissant voir le jour à « Loveshit II (Blondie & The Backstabberz) » en 2017. Bajada, aidé de Philippe Brault derrière la console, y fait état d’un talent singulier de songwriter, au fil de vingt chansons qui passent du rock allumeur, aux mid-tempo séduisants.
« What doesn’t kill you make you songwrite. » C’est lorsque tout va bien, que le beau fixe s’affiche en permanence au baromètre, que le drame frappe. Cliché, dira-t-on, mais pour Jason Bajada, Le « drama », le vrai, se pointe en tsunami, laissant tout à reconstruire. Sa carrière carburant aux drames romantico-naïfs depuis la parution de « Puer Dolor », son premier album autoproduit en 2005, une succession de calamités se sont avérées prenantes, voire destructrices.
Les événements dépeints sur « Loveshit II (Blondie & The Backstabberz) » l’ont acculé au pied du mur et laissé en miettes. « I’m so tired of feeling too much », chante-t-il dans « Help Me Feel Nothing at All ». Son célébré troisième album « Loveshit II » en 2009 lui a permis de panser des plaies qu’une relation lui aurait affligé. Plus récemment, Bajada s’est trouvé dans l’oeil du cyclone alors que son dernier opus « Volcano » se faisait encenser par la critique et son premier simple, « Pékin » (Les amitiés) connaissait une vie inopinée sur la bande FM québécoise.
« Loveshit II » aurait dû s’arrêter au témoignage honnête d’une solide peine d’amour et de son onde de choc : amitiés qui s’effondrent, trahisons crève-coeur et, par la suite, idées suicidaires, séjour en hôpital psychiatrique. Après des années en retraite, un autre personnage s’est imposé : Blondie. Malgré le principal intéressé, la belle aura eu raison de lui avec ses ruses et astuces, ses grands yeux de biche et ses airs de Uma Thurman dans « Kill Bill ». Et l’aura achevé à son tour. C’est ainsi que l’album s’est transformé en épique album double. En 2017.
« Loveshit II (Blondie & The Backstabberz) » met en lumière davantage l’espoir et l’amour que son créateur porte à son art que la peine et la dépression dont il a souffert à la suite de ses épisodes avec ses chansons rappelant parfois Morrissey (« The Worst Year of My Life ») ou The Cure (« Painkiller »). Bajada parvient à raconter ses histoires loin d’être jojo sans faire atteindre le fond.
L’album double « Loveshit II (Blondie & The Backstabberz) » (20 chansons) est disponible depuis le 1er septembre 2017.
Spectacle lancement : 7 septembre
- Théâtre Fairmount, Montréal
- Entrée libre