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    Rosemary Reilly de l’Université Concordia étudie le potentiel de l’art-thérapie

    10 août 2017, 00h05

    C’est l’histoire de femmes et de leur combat contre le cancer du sein. La plupart n’avaient pas fait d’art depuis leur enfance. Mais l’activité créatrice leur a ouvert des perspectives très précieuses. À un point tel qu’elles se retrouvent aujourd’hui au coeur d’un programme de sensibilisation du public et d’une publication pilotés par une spécialiste des sciences sociales de l’Université Concordia.

    Rosemary Reilly de l’Université Concordia étudie le potentiel de l’art-thérapie «My present». Photo: Louise

    Tout a commencé quand Rosemary Reilly, professeure agrégée de sciences humaines appliquées à la Faculté des arts et des sciences, a découvert une étude pilote sur la thérapie par l’art qui l’a profondément affectée. L’initiative en question était appuyée par la directrice de l’organisme de soutien CanSupport des Cèdres, Andréanne Robitaille, et dirigée par l’infirmière chercheuse Virginia Lee du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et l’art-thérapeute Kate Laux, qui travaille avec CanSupport. Ensemble, elles ont collaboré avec des membres de l’organisme pour mener à bien le projet.

    « C’était à la fois touchant et passionnant de voir des femmes vivant avec le cancer du sein expliquer comment l’art et l’art-thérapie les ont aidées à s’épanouir et à donner un sens à leur expérience, explique la professeure Reilly. J’ai tout de suite pensé que tout le monde se devait d’être au courant. »

    Les responsables de l’étude avaient d’abord demandé à Mme Reilly de les aider à analyser leurs résultats à titre de chercheuse qualitative en sciences sociales. Il en est ressorti plusieurs thèmes connexes. Ainsi, dans le contexte de l’art-thérapie, la création ouvrirait à ces femmes des espaces d’autoréflexion qui leur permettraient d’affronter leur diagnostic et leur traitement, de gagner en résilience face à l’adversité, de trouver une paix intérieure et enfin, de redonner un sens et un but à la vie.

    « Les aspects émotionnels et spirituels de la personne sont souvent négligés par les professionnels de la santé qui, tout naturellement, tendent à privilégier le traitement de la maladie et le bien-être physique », poursuit la professeure Reilly.

    Une expérience révélatrice

    La principale force de l’art-thérapie, selon Mme Reilly, repose dans l’importance accordée à la croissance existentielle et post-traumatique. « Le fait que nous puissions, en tant que personnes, tourner les épreuves difficiles à notre avantage pour nous épanouir est révélateur, explique-t-elle. Certaines des participantes à l’étude poursuivent encore leur traitement ; d’autres sont en rémission ou en soins palliatifs. Toutes, cependant, affirment que l’art-thérapie a joué un rôle clé dans leur cheminement. »

    Ces résultats sur les bienfaits de l’art-thérapie dans le but de surmonter l’adversité concordent avec ceux d’autres études. Les chercheuses ont toutefois jugé les leurs suffisamment convaincants pour changer la vision qu’ont les professionnels de la santé et le public de l’art-thérapie dans le traitement du cancer. Elles ont par conséquent fait une demande de subvention Connexion au Conseil de recherches en sciences humaines. Une fois le financement obtenu, le groupe a mis sur pied une série d’activités sur le pouvoir de l’art face à l’adversité. Il a par ailleurs organisé plusieurs expositions sur les thèmes de l’adversité, de l’amour et de l’espoir. Mme Laux a pu solliciter des créations auprès de femmes qui avaient été touchées par le cancer.

    L’équipe a en outre lancé un cycle de conférences, publié une brochure et planifié des séances de création artistique à divers endroits, y compris au CUSM. Les fonds ont également permis de créer un espace d’exposition permanente réservé aux patients du Centre de cancer des Cèdres sur le site Glen. Ces activités ont une importance non seulement pour les personnes atteintes du cancer, mais aussi pour leur famille et les professionnels de la santé — bref, tous ceux et celles touchés par la maladie.

    Stimuler le changement et promouvoir la justice sociale

    Enfin, l’équipe a publié un livre de colportage intitulé « Émerger des décombres... Oeuvres et poèmes retrouvés : créations d’art-thérapie de femmes vivant avec le cancer du sein. Pour ce faire, la professeure Reilly a sélectionné plusieurs entrevues réalisées avec dix participantes à l’étude. Elle a ensuite remanié les extraits pour en faire des poèmes, puis les a accompagnés d’oeuvres produites par les participantes. Le livre de colportage a été téléchargé en juin dans Spectrum, la banque d’archivage des ouvrages de recherche de Concordia.

    Mme Reilly se souvient particulièrement de Sofia, une participante qui filtrait son expérience de la maladie à travers le prisme du combat de sa propre mère contre un cancer en phase terminale. Même si le fait de revivre l’épreuve de sa mère intensifiait sa douleur, l’art s’est en fin de compte avéré essentiel à sa guérison. Au début, Sofia était convaincue que sa création était trop intime pour être partagée avec le public. Cependant, sa fille l’a persuadée que son oeuvre était trop belle et importante pour demeurer secrète. Ainsi, les poèmes servent à illustrer à quel point l’art peut favoriser la croissance existentielle et post-traumatique, éveiller les émotions des lecteurs et exercer un impact social, précise Mme Reilly.

    « Nous voulons stimuler le changement, promouvoir la justice sociale et faire comprendre au public la portée de notre recherche. Je pense que les approches artistiques nous permettent de le faire de manière très intéressante, évocatrice et émouvante. »

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