« YOUHOU – Le canari », en mémoire d’Élène Tremblay. Vernissage le 10 novembre à 17h
Le jeudi 10 novembre 2016, TOPO inaugure le deuxième volet de l’exposition « YOUHOU ! ». Après « Infortunes #1 » et « Infortunes #2 », l’installation « Le canari » est une oeuvre interactive réalisée avec la colloboration de l’artiste Diane Morin. TOPO souhaite rendre hommage à l’artiste et commissaire Élène Tremblay, décédée en juillet 2016.
Membre active de TOPO, elle était une artiste accomplie et une enseignante à l’Université de Montréal au département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques. C’est afin de souligner son apport artistique que nous avons choisi quelques unes de ses oeuvres vidéo pour notre vitrine d’exposition.
- Lieu : Vitrine de TOPO / 5445 av. de Gaspé / rez-de-chaussée
- Quand : du 27 octobre au 10 décembre 2016
- Vernissage : 10 novembre 17h / rez-de-chaussée (107-B)
- Suivra à 18h un souper de type potluck à TOPO – espace 608.
- Ceux et celles qui le désirent pourront partager un repas.
- Merci d’aviser les organisateurs : diffusion@agencetopo.qc.ca
Élène Tremblay a participé comme artiste à plusieurs des premiers projets d’art web de TOPO dès la fin des années 1990. Membre active, elle s’est jointe au conseil d’administration en 2004. Son apport à la direction artistique fut important. En 2003, elle signait un texte décrivant le catalogue d’œuvres interactives distribuées par TOPO. En 2006, elle initia et dirigea le projet de création Mes/MyContacts. Elle est aussi derrière le repérage et la présentation par TOPO de plusieurs artistes au fil des ans.
Élène Tremblay travaillait avec la photographie, la vidéo et l’installation mécanisée. On retrouve dans son travail les questions récurrentes de l’échec du contact dans le simulacre, du corps vulnérable et pathétique dans sa posture, de l’appel à l’empathie du spectateur, de la fausse adresse et de la théâtralisation du regard du spectateur.
Dans ses projets photographiques, elle s’est penchée sur diverses fonctions et paradoxes de la photographie ; document, outil mnémonique, fabrication, fiction, signe. Dans ses projets vidéos et installatifs, elle crée une dynamique de réception fondée sur l’empathie, l’attente, l’appel au spectateur et le bris de communication. Son travail a été présenté régulièrement au pays et à l’étranger. Ses oeuvres font partie de collections publiques et privées. Elle détient un Doctorat en études et pratiques des arts de l’Université du Québec à Montréal. Elle a été directrice à la programmation de L’Espace Vox à Montréal et commissaire de plusieurs expositions.
Jeudi 10 novembre, à 17 h : « Le canari »
Tel l’oiseau en cage, Élène Tremblay joue le canari prisonnier dans une cage recouverte d’un voile. Lorsque le regardeur s’avance vers la cage, le voile se lève un instant et dévoile le canari qui s’agite et bat de l’aile en sautillant, confiné dans son écran de télé.
« Poursuivant ma recherche sur le corps en posture pathétique, j’incarne dans le canari, de facon minimale, un canari qui s’agite, bat des ailes dans un coin de mur en béton, expliquait Élène Tremblay. La caméra est haut placée, jetant un regard en plongée sur le canari. La vitesse a été légèrement accélérée au montage afin de rendre les mouvements plus rapides. […]
L’humour et l’autodérision me servent à mettre à distance ces images où je me rends pathétique (comme "YOUHOU !", "Infortunes #1" et "Le canari"). Devant cette image, le public se trouve projeté dans l’inconfort du voyeurisme et d’une relation inéquitable de domination. Le malaise du public est perceptible et multiple ; il est provoqué à la fois parce qu’on lui assigne la position de témoin d’une scène ridiculisant un individu et par la difficile identification par empathie à la vulnérabilité de cet individu. »
Jeudi 24 novembre, 17 h : « Effets du vent sur un petit arbre décoratif »
Dans cette vidéo, un petit d’arbre est soumis au vent de plus en plus puissant d’une soufflerie. L’arbre demeure enraciné même si ses branches basculent presque à l’horizontal. L’approche sarcastique et réflexive de cette vidéo illustre le caractère perturbateur tout à fait naturel du vent mais par le biais d’une intervention artificielle. Cette vidéo a été réalisée dans un laboratoire scientifique d’ingénierie servant habituellement à mesurer les conséquences du vent sur les bâtiments (Wind Tunnel Lab, Département de génie civil et environnemental de l’Université Concordia).
Pour plus d’informations :
- TOPO
- 5445, avenue de Gaspé, espace 608
- Montréal (Québec)
- Canada H2T 3B2
- diffusion@agencetopo.qc.ca
- 514-279-8676