Du 7 juillet au 31 août, la Cinémathèque québécoise sera en mode séduction avec son tout nouveau cycle intitulé « Une histoire de l’érotisme ». Au programme, plus d’une centaine de films érotiques provenant notamment du Japon, d’Italie, de Suède et de France, sans oublier les « films de fesses » québécois produits au tournant des décennies 1960 et 1970.
Entre les films phares ayant marqué la naissance de l’industrie de la pornographie aux États-Unis, la révolution opérée par « Emmanuelle » et « Histoire d’O » en France, les courts métrages muets réalisés en Autriche entre 1906 et 1910, c’est toute l’évolution de la représentation sexuelle et du désir au cinéma qu’on pourra retracer.
« Le cinéma est affaire de regard et de désir, indique Marcel Jean, directeur général de la Cinémathèque québécoise. Au cinéma, on est dans le noir, à regarder des gens qui ne nous voient pas. Pas étonnant que dès les premiers temps du cinéma, le voyeurisme des spectateurs ait été exploité. Le cycle "Une histoire de l’érotisme" propose un voyage dans des lieux où nous n’osons peut-être pas aller, un voyage au-delà des interdits. C’est aussi l’occasion de se rappeler que la suggestion et la représentation sexuelles ont été et sont encore le terrain d’un combat pour la liberté. »
Parmi les films projetés, on retrouve entre autres « Monika » d’Ingmar Bergman ; « L’ange et la femme » de Gilles Carle ; « Valérie » de Denis Héroux ; « Belle de jour » de Luis Buñuel ; « Eyes Wide Shut » de Stanley Kubrick ; « Deux femmes en or » de Claude Fournier ; « Love » de Gaspar Noé ; « Exotica » d’Atom Egoyan ; et « Happy Together » de Wong Kar-wai.
Pour la programmation complète, visitez le : www.cinematheque.qc.ca/programmation.
Une exposition grivoise s’installe à la Cinémathèque
En complément à cette programmation spéciale, l’exposition Le corps exquis sera présentée à la Cinémathèque du 5 au 30 août prochain. L’œuvre sera développée autour de la projection en boucle du film expérimental The Exquisite Corpus, dans lequel le cinéaste autrichien Peter Tscherkassky entraîne le spectateur dans une exploration qui va du cinéma naturiste de la décennie 1960 aux représentations pornographiques des années subséquentes. Pour arriver à cette projection, les visiteurs devront également traverser une galerie où sont placardées affiches et photos de films pornographiques.