Eugénie Cliche à la Maison de la culture de Côte-des-Neiges
C’est avec un plaisir certain que la Maison de la culture de Côte-des-Neiges invite le public à voir les oeuvres récentes d’Eugénie Cliche réunies dans l’exposition « L’île – là où le feu prend », présentée jusqu’au 28 février 2016.
Le travail d’Eugénie Cliche prend racine à même des événements récents qui ont façonné son destin. Avec un mélange surprenant de ludisme et de lucidité, elle injecte des bribes de ces événements (issus de ce qu’elle nomme une commotion dramatique) dans un espace pictural hybride modelé sur la photo, le dessin et la broderie. Elle met donc en scène les figures importantes de sa vie dans un environnement révisé, idéalisé, dans lequel les protagonistes tentent de panser les blessures du temps. Ainsi naissent ces grandes compositions fantaisistes, ces paysages intérieurs de la résilience, qui célèbrent la vie dans ses combats intrinsèques. Dans ce sens, le minutieux travail de broderie que l’on retrouve dans ces tableaux transcende ici largement les stéréotypes du genre en évoquant, plutôt que l’univers convenu du domestique, la persistance, la patience et l’attachement aux choses concrètes de ce monde. Ces nouvelles images d’Eugénie Cliche sont autant d’autoportraits
Depuis 2001, le travail d’Eugénie Cliche a été présenté dans divers lieux de diffusion et festivals au Québec et au Canada, ainsi qu’à l’étranger : Europe, Océanie, Afrique du Nord, Amérique Centrale, Amérique du Sud et Asie. Elle détient une maîtrise en Beaux Arts, concentration photographie de l’Université Concordia, fut plusieurs fois boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada. Son travail est multidisciplinaire. Dans les cinq dernières années, l’artiste étonne grâce à une recherche qui amalgame la vidéo, la photographie et la performance, dans des fresques où le dessin, la peinture et la broderie fusionnent pour faire immerger des scènes existentialistes, où l’humour et le tragique se côtoient pour exprimer une grande humanité. Ses œuvres font partie de plusieurs collections privées et publics. Eugénie Cliche vit et travaille à St-Lambert. L’artiste remercie Eminem pour son soutien sonore lors de la création du corpus de cette exposition.