Accès libre à la captation en direct de nouvelles cinépeintures uniques ce jeudi 27 février

Cet audacieux dispositif technique a permis à Simon Goulet de créer « OÏO » en 2003, une oeuvre cinématographique remarquable acclamée partout dans le monde. Cette première cinépeinture a remporté plus de 20 prix internationaux prestigieux. Avec ce nouveau projet, Simon Goulet se tourne aujourd’hui vers les arts visuels. Il déplace donc la diffusion de son travail du grand écran vers les salles d’exposition, le rendant accessible tant aux particuliers qu’aux espaces publics. L’artiste met à profit sa technique de cinépeinture (cinématographique) pour créer des œuvres picturales en mouvement qui seront exposées à compter de 2015.

La démarche unique de Simon Goulet consiste à libérer la peinture de son support en filmant celle-­ci au ralenti, en plein vol, entre le moment précis où elle quitte « le pinceau » et celui où elle s’écrase sur la toile.

Ainsi, le 27 février à L’Arsenal (2020, William à Montréal), le public pourra voir une nouvelle catapulte à peinture en acier (« le pinceau »), qui sera mise en action. Les jets de peinture ainsi projetés sur des toiles seront exposés et mis en vente. Les participants à cette soirée portes ouvertes pourront, s’ils le veulent, y acquérir ces « morceaux » de cinépeintures.

Le regard de Simon Goulet sur le monde a pour filtre celui de son parcours académique et sa passion pour le cinéma et les arts visuels. La fusion de ces deux langages artistiques, tout comme son intérêt marqué pour les sciences, sont à la base de la plupart des projets artistiques qui l’ont orienté vers la cinépeinture.

L’intention première de sa démarche est de libérer la peinture de son cadre traditionnel pour offrir au spectateur une expérience artistique et sensorielle hors du commun. Ainsi, la relation au cadre spatial défie toute subordination à la tradition du langage plastique bidimensionnel, car le langage cinématographique permet d’explorer l’expressivité de la matière alors qu’elle est en mouvement dans l’air. Ce mouvement des couleurs et des formes est filmé, découpé, sélectionné puis réintroduit dans l’oeuvre finale qui renaît dans le regard de l’artiste. Ces jets de peinture expressifs, non plus fixés à la planéité d’une surface statique, mais libérés de toute contrainte spatiale, ne sont pas sans rappeler la matière organique et vivante qui constitue la base de toute vie sur terre. Les sources d’inspiration de l’artiste sont principalement la nature, les sciences et, plus particulièrement, ce qui touche à la théorie de l’évolution.