Émilie Moreault (directrice des opérations québécoises) et Samuel Prat (directeur du festival).
Photo: Matthieu Dessureault
Le Québec à l’honneur à Trouville-sur-Mer
Plusieurs dizaines de réalisateurs, producteurs, cadreurs et autres artisans du cinéma québécois ont débarqué à Trouville-sur-Mer, en France, pour le festival Off-Courts. Qui fait Quoi sera sur place pour couvrir l’événement.
Le temps est à la pluie en France. Qu’importe, l’accueil que réserve l’équipe du Off-Courts aux participants est aux antipodes de la météo. À peine débarqués de l’avion, décalage horaire au corps, ils sont conviés chez le maire pour le traditionnel cocktail de bienvenue. Parmi eux, Jimmy Larouche, Sandra-Dalhie Goyer (« La cicatrice »), Jason Lee (« Letters from Pyongang »), l’ex Phylactère Cola Carnior, Vincent René-Lortie (« Not Delivered »), Xavier Havitov (« Nicola sans s »), Claudine Thériault, Louis Blackburn (Spirafilm), Christian Laurence (fondateur de Kino) et Yannick Nolin (Kinomada).
Depuis sa création il y a 14 ans, des liens serrés se sont tissés entre le festival et le Québec. Selon le maire Christian Cardon, le succès de l’événement repose essentiellement sur la participation active des Québécois. Chaque année, ils sont plusieurs à investir cette petite ville de la Normandie, non seulement pour présenter des films en compétition, mais aussi pour prendre part aux laboratoires intensifs de création. « C’est un festival très réussi qui rajeunit la ville, parce que ça emmène chaque année des équipes de jeunes cinéastes. La présence de nos cousins est formidable à cause de la créativité de leur cinéma », a affirmé le politicien.
Un toast, deux ou trois coupes de champagne, et tous se dirigent vers le Village Off pour le lancement officiel de la quatorzième édition. Au menu, projection de films Made in Trouville. À commencer par « Putain de romantisme », réalisé par Thierry Bouffard dans le cadre du programme d’échange cinématographique Import/Export, coproduit avec Spirafilm. Il disposait de trois jours en avril dernier pour tourner ce court métrage. Son film consiste en un drame familial touchant ponctué de fusillades dans les rues de Trouville. « C’est probablement mon meilleur film jusqu’à maintenant », a confié le prolifique réalisateur peu avant la projection.
Le réalisateur français Thomas Lesourd a quant à lui présenté « Le point Godwin », plan-séquence tourné l’hiver dernier dans la Vieille Capitale. Il met en scène Sandra-Dalhie Goyer, Charles-Louis Thibault et Vincent Wilson et raconte les coulisses d’une équipe électorale.
Une fois la projection terminée, la formation musicale Groenland s’est assurée de lancer le bal comme il se doit. Elle a défendu les pièces de son premier album, « The Chase », paru il y a quelques mois. Il s’agissait du premier concert en France pour les Montréalais, qui ont distillé leur pop indie teintée d’électro. La barre est haute pour le reste du festival, qui se terminera le 14 septembre.
