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    Higgs : la non-découverte qu’ils ne pouvaient pas garder pour eux

    Higgs : la non-découverte qu’ils ne pouvaient pas garder pour eux

    17 décembre 2011, 13h00
         |      Article rédigé par Agence Science-Presse     

    Depuis 10 jours, ils ne cessaient de répéter qu’ils ne s’apprêtaient pas à annoncer la découverte du boson de Higgs, mais que ce serait « quelque chose d’intéressant ». C’est maintenant fait. Jamais une non-découverte n’aura fait autant parler d’elle. (Crédit photo : CERN)

    En fait, s’il s’était agi de n’importe quoi d’autre que du boson de Higgs, cette non-découverte aurait été un non-événement. Déjà que d’expliquer aux non-physiciens ce qu’est un boson de Higgs relève de la haute voltige, expliquer sa non-découverte requiert beaucoup de non-clarté.

    En gros, comme les rumeurs l’avaient déjà révélé depuis deux semaines, deux équipes distinctes - Atlas et CMS - de ce superaccélérateur de particules qu’est le LHC ont détecté, dans leurs masses de données, un « signal » qui correspond à la signature espérée du boson de Higgs.

    Mais c’est encore insuffisant : « Il y a un excès d’événements compatibles avec l’hypothèse que ça puisse être un Higgs », mais les données recueillies ne suffisent pas à conclure, a expliqué Guido Tonelli, porte-parole de l’équipe CMS, dans le cadre d’un séminaire tenu à Genève dans l’après-midi du 13 décembre et diffusé - péniblement - en direct sur le web.

    Dans le jargon des physiciens, « 3 sigma » signifie une observation ; « 5 sigma », le niveau d’assurance nécessaire pour proclamer une découverte. Les expériences Atlas et CMS se situent entre « 2 et 2 sigma et demi ».

    Il faudra donc vraisemblablement attendre jusqu’à l’été ou l’automne 2012 pour avoir les observations supplémentaires (quatre fois plus de données !) permettant de monter jusqu’à 5 sigma.

    Alors, pourquoi en parler maintenant ?

    Comme des milliers de blogues et de médias vont l’écrire cette semaine, « le boson de Higgs est la pièce manquante du Modèle standard qui donne à toutes les autres particules leur masse ».

    Mais l’important cette semaine n’est pas tant de faire semblant d’avoir compris comment roule le cosmos. C’est plutôt de comprendre pourquoi cette non-nouvelle a été annoncée maintenant. Comme toute bonne découverte scientifique qui se respecte, n’auraient-ils pas dû attendre d’être certains ?

    La réponse est que le boson de Higgs est devenu à ce point mythique parmi les physiciens et au-delà (la « particule Dieu », pour les non-intimes), que le secret aurait été éventé bien avant le milieu de 2012. Deux fois cette année, en avril et en juillet, des rumeurs ont circulé, avant de rapidement s’éteindre. Mais lorsque, le 18 novembre à Paris, de nouvelles informations ont commencé à faire croire qu’un signal sérieux avait cette fois été détecté, le CERN a apparemment pris la décision de gérer l’information, plutôt que de la laisser déraper.

    C’est ce qui a conduit au « séminaire » du 13 décembre, dans le but d’annoncer, non une découverte, mais « quelque chose d’intéressant ». Dans les mots exacts du directeur général du CERN, Rolf Heuer, émis le 3 décembre : « Ces résultats seront basés sur l’analyse d’un nombre beaucoup plus élevé de données... suffisamment pour faire des progrès significatifs dans la recherche du boson de Higgs, mais pas assez pour en arriver à quelque conclusion définitive sur l’existence ou la non-existence du Higgs ».

    Un sentiment d’urgence

    Il faut rappeler que le Large Hadron Collider (LHC) est un joujou de 10 milliards $, qu’il représente la face la plus visible de la physique théorique, et que le boson de Higgs représente la face la plus visible du LHC. Découvrir que le boson de Higgs n’existe pas, comme on commençait prudemment à l’envisager, serait l’équivalent d’un coup de pied dans la fourmilière : intellectuellement stimulant pour les théoriciens, mais dévastateur pour d’éventuels investisseurs. Le CERN avait même publié en septembre un rapport de son comité de politique scientifique, sur les implications d’un éventuel échec à trouver le boson de Higgs.

    Conclusion : Higgs est probablement là, et l’étau se resserre sur sa cachette. Mais la résolution du mystère est remise à une date ultérieure.

    Article rédigé par Pascal Lapointe

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